C’est la nouvelle tendance. Et les mélomanes doivent s’y faire. Avoir une belle voix n’est plus un atouts assuré pour faire feu et flamme dans le landerneau musical. Les artistes l’ont finalement compris au grès de leurs expériences. Être au top, c’est suivre la génération Tiktok dans ses délires. Le secret n’est plus dans les textes instructifs, ni l’éveil des consciences, encore moins dans les formules à l’eau de rose. Ce qui marche maintenant, c’est le clash et le trash. Il faut être inspiré dans les punchlines pour tirer son épingle du jeu.
Kiné Lam Mame Bamba a été plus radicale dans son diagnostic. Dans la colonne de l’observateur visitée par Kawtef.com, l’interprète la diva sénégalaise dénonce cette nouvelle posture qui n’honore pas la musique sénégalaise. Qui doit avoir avant tout, une finalité éducative.
Elle dit :« L’artiste est un porteur de voix. Il fait office de médecin et se doit de dénoncer les tares de la société, tout en prodiguant de sages conseils.
C’est cet engagement noble qui sait le charme de la musique sénégalaise. Les thèmes choisis reflétaient le vécu de la société. C’est pourquoi, les chansons ont une durée de vie et s’adaptent à toutes les générations.» Pour elle, on n’a besoin de ça pour s’imposer dans la musique. « La musique demande une certaine rigueur et exige beaucoup de sérieux. Si on a fait en ses compétences, on n’a pas besoin d’être grossier pour s’affirmer.
La musique doit avoir un rôle fédérateur mais pas semer la discorde. La nouvelle génération ne doit pas détourner cet objectif…»